7. Les artifices codifiés

Publié le par Olivier de Vaux

Sous le vocable d'artifices codifiés je regroupe les lettres et les signes dont j'use pour rendre la prononciation du patois accessible à tous tout en normalisant son orthographe.

 

Nous en avons vu quelques uns dans les différents paragraphes qui précèdent, je les rappelle ici, complétant la liste de ceux qui se présentent sous la forme de signes.

 

Les lettres utilisées différemment dans la graphie du patois :

 

Le “k” : utilisé en remplacement du “c” pour obtenir le son “keu” comme dans “keurde” ou “ki” comme dans “kîgni”.

 

Le “y” : utilisé pour remplacer le “l” ou le “gl” comme dans yit lit) ou dans yand (gland). Tous les mots patois commençant par “yi” proviennent de mots français commençant par “li”.

 

Le “z” : utilisé pour garantir la bonne prononciation de certains “s” susceptibles d'être prononcés “ss” (mazouére).

 

Les signes :

 

Le “/ “ : cette barre de fraction est utilisée dans un texte pour interdire une liaison que l'on pratiquerait presque à coup sûr malgré l'interdit général, comme dans “deux/hommes”.

 

Le -” : ce tiret sera utilisé pour assurer, comme en français, les liaisons des expressions impératives : dis-y, fais-y, prends-en, des tournures interrogatives : y'est-ti, ainsi que dans tous les cas où l'usage requiert la liaison (Ô m'en a fait tot-un pyat) qu'il faut donc forcer par l'emploi de ce signe.

 

L' ' : cette apostrophe lie deux mots ou deux syllabes. Elle sert également à forcer la prononciation des consonnes finales de quelques mots : l'as', le beuil', le bal'.

 

L' “*” : cet astérisque coupe un mot en deux parties pour permettre une prononciaion correcte. Cf. § précédent. Ainsi, en écrivant sang*yier on prononcera correctement “san/yé” alors qu'en écrivant sangyier ou sang'yier on aurait dû dire “sanguié”, prononciation fautive. En bon patois charolais il faudrait dire sang*yî, mais ce n'est pas le cas à Sivignon où les sangliers avaient complètement disparu après la guerre, ceci expliquant peut-être cela.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article