6. L'élision et la scission

Publié le par Olivier de Vaux

L'élision est généralement signalée par une apostrophe en français ; or, dans le patois charolais, sa fréquence est telle qu'elle rendrait la lecture un peu trop difficultueuse. J'ai choisi de supprimer les apostrophes dans le corps des mots dès lors que cela ne nuit ni à la compréhension ni à la prononciation, écrivant dmain plutôt que d'main.

 

La scission d'un mot en deux parties s'avère parfois indispensable pour prononcer correctement une voyelle placée devant une consonne ou un y. Pour signaler cette scission j'ai finalement opté pour l'astérisque, plus neutre sur le plan orthographique que la lettre h qui aurait pu remplir la même fonction. Ainsi j'écris eune mtain*ne, un no*yau. Le tiret, quant à lui, est réservé aux liaisons forcées et aux mots composés.

Cet astérisque est placé avant le “ll” toutes les fois où l'on veut garantir qu'il soit prononcé “ieu” ou “ii”. Eune mo*lle, gadro*lli. Cette graphie présente l'avantage de conserver sa structure au mot, alors que l'emploi du “y” précédé d'un “h” (eune mohye, gadrohyi) le dénature.

 

Pour résumer ce paragraphe disons que d'une manière générale l'astérisque coupe un mot en interdisant la liaison entre les deux parties coupées alors que l'apostrophe réunit deux mots ou deux parties de mot en forçant la liaison quand elle est possible. Il faut retenir que l'apostrophe lie en réduisant et que l'astérisque tranche.

 

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